mardi 23 mai 2017

Le Joyau de Dieu

C’est toi, ô Femme,
l’acte primordial de toute la Création.
Tu fus créée vers le soir du sixième jour,
juste avant que le soleil n’ait disparu
au-delà des montagnes et des forêts.

Contemplant l’œuvre accomplie
le Créateur savait qu’elle ne serait parfaite
que si un être intelligent et sensible,
Lui ressemblant, était capable
d’en mesurer la sublime grandeur.

Le soleil s’arrêta à l’horizon.
Sur les océans se dispersèrent
les vents. Les oiseaux suspendirent
leur vol, et la terre d’un bout
à l’autre retint son souffle :
la grâce personnifiée allait voir le jour.

Dieu venait de pétrir de la glaise
dans une flaque d’eau de pluie
qu’un nuage éphémère avait
exprès apporté de la vaste mer.

Bientôt, entre les mains du divin
sculpteur, prit forme la plus belle
créature de toute la Création,
toi, ô Femme !
Adulée, battue, séquestrée, idolâtrée,
Aimée, violée, exploitée, au cours
des âges... tu détiens, tu as toujours
détenu, tu détiendras à jamais
le secret de l’amour, du bonheur
de vivre et de toutes les joies du monde.

A son chef d’œuvre ayant insufflé la vie,
Dieu eut envie de lui donner une âme,
qui serait l’empreinte indélébile
de son divin auteur. Alors Il lui dit :
«L’avenir de ton espèce est dans ton ventre, va. »

Comme elle s’en allait dans le soir
qui tombait, de sa beauté s’émouvant,
Dieu alluma dans le ciel des myriades
et des myriades d’étoiles pour adoucir
les ténèbres.
L’univers était achevé,
et l’étrange énigme de son harmonie,
après avoir ébloui des générations innombrables,
m’émerveille aujourd’hui tout autant
que ton mystère et ta beauté, ma chérie.

J. L. Miranda




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