lundi 24 février 2020

Laura et Luciano



J’écris un nouveau livre intitulé "Laura et Luciano", c'est une histoire d'amour atypique comme ses deux protagonistes. Laura a du mal à venir à bout du traumatisme dont elle a été victime dans son enfance, Luciano rêve du grand amour. Après avoir eu des liaisons avec plusieurs femmes, il rencontre Laura qu'il essaie d'aider à surmonter le mal qui l'empêche de vivre normalement. Bientôt, il s'attache à elle, persuadée qu'elle est la femme dont il a toujours rêvé. 

Ce livre ne sera publié qu'à la rentrée prochaine, mais je vous tiendrai au courant de son avancement. Aussi, je publierai quelques extraits qui vous permettront de cerner la personnalité des personnages et la trame de l'histoire. Voici une lettre que Luciano a écrit Laura:

« Après tout ce que nous avons vécu ensemble, pourquoi t’enfermes-tu dans ce silence obstiné ? Es-tu devenu autiste, Laura ? Je te vois assise dans le halo du jour, près de ta croisée, oubliant le temps, t’oubliant toi-même. Tu as les yeux grands ouverts, mais tu ne vois rien ; tu n’as pas la moindre perception du monde extérieur. Dans une introspection de tous les instants, tu scrutes ta vie intérieure, tu cherches obstinément le petit point lumineux qui se dérobe au fond de ton âme. 

« Tu as lu ma correspondance, tu connais l’histoire par cœur, tu sais le chaos où aboutit le voyage. Après avoir hésité longtemps, lorsque tu décides de réagir, la nuit a effacé le jour sur la face rigide des carreaux. Alors, les mots que tu imagines s’étirent, s’évadent, se tortillent, s’égarent, vidés de leur sens, dans le flux changeant de ta pensée.
« Dois-je poursuivre le dialogue, même si je ne suis pas sûr que tu me répondras ? J’aimerais tant que tu dises quelque chose, ne serait-ce qu’un mot banal ; n’importe quoi ; ce « Va te faire foutre ! » que tu as jeté un jour, rageusement, sur l’écran de mon portable. Ce serait un premier pas, un tout premier pas. Alors, tous les espoirs seraient permis, puisque je t’aurais de nouveau branchée sur moi.

« Avec toi, il faut s’armer de patience. J’ai mis deux ans pour faire éclore la fleur d’amour dans ton cœur, mais cette fleur s’est fanée avec le temps. Je m’efforcerai de recréer pour toi le printemps de notre ancien jardin. Je ne sais pas si j’aurais la persévérance dont j’ai fait preuve par le passé. J’œuvrerai jour après jour, je te le promets, j’irai aussi loin qu’il me sera possible d’aller, jusqu’au requiem pour toi ou pour moi, suivant le sort qui nous réserve le destin. 

« Cependant, j’ai besoin d’un mot d’encouragement ; si tu ne m’envoies pas un signe, je peux conclure logiquement que tu as vraiment tourné la page, me reléguant au second plan dans tes souvenirs. Dans ce cas, je ne t’écrirai plus, je tâcherai de t’oublier, m’en allant loin, dans une contrée perdue. »


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