Le dernier rayon de lune
tombait dans le lac,
un peu à l’écart
de la source en éveil qui,
sur un carré d’herbe
vivace étalant
le pur cristal de sa nappe,
noyait en coulant
près du point du jour
les cheveux longs de la nuit.
Sur ma croisée, des lueurs
tressaient un nid, doux
battement de cils,
de l’éveil épris d’un rêve.
Le matin aurait
des fragrances, des pommes
mûres dans ses clairs vergers ;
car déjà l’aube descendait
de son pied rose et léger
illuminer nos regards éblouis.
Elle couronnait les cimes
le soleil dans la rétine,
répandant des roses
dans un lumineux crescendo ;
déchirant le voile des choses
d’un éclat de rire du clair
ruisseau, fringant comme le désir ;
et elle vint caresser nos fronts,
posant le désir d’un dernier baiser
sur nos bouches inassouvies.
J. L. Miranda
J. L. Miranda
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