samedi 21 mars 2020

Coronavirus

Les hôpitaux sont engorgés. Les médecins risquent d'être confrontés à des choix cornéliens: laisser mourir les patients les plus fragiles au profit de ceux qui ont des chances réelles de guérir. Hippocrate doit se retourner dans sa tombe. Qu'on retienne ses deux chiffres: l'Allemagne dispose de 20000 lits équipés pour la réanimation, alors que la France n'a que 5000, quatre fois moins. A qui la faute? Au manque de clairvoyance des gouvernants qui, depuis de longues années, ne cessent de rogner le budget des hôpitaux. Voilà pourquoi la qualité des services de santé publique se dégrade année après année. Les meilleurs médecins quittent le service public pour aller dans le secteur privé où ils sont mieux payés. Les cliniques et les hôpitaux privés, des établissement à but lucratif, sont réputés plus efficaces, mais pas du tout moins coûteux. 
Mais l'inimaginable est que, au cœur d'une calamité susceptible de causer des milliers de morts, il n'y a même pas assez de masques pour protéger le personnel soignant engagé, nuit et jour, dans une véritable course contre la mort. Pourtant, c'était facile à prévoir. On savait que l'épidémie qui venait d'éclater en Chine arriverait en Europe. Pourquoi, dès la mi-janvier, on n'a pas eu l'idée de vérifier si notre système de santé était prêt pour combattre au mieux le coronavirus?
 Enfin, qu'il nous soit permis d'espérer que l'épidémie, qui sévit partout dans le pays, serve au moins de leçon à ceux qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez.

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