« Le XXIe
siècle sera mystique ou il ne sera pas. » Je cite André Malraux. On ne
peut pas dire que la spiritualité est en train de s’accroître sur Terre, tant
s’en faut. Le scandale des prêtres pédophiles, qui défraient la chronique
régulièrement, apparaît comme le signe tangible de la décadence de l’Église.
Bref n’est pas visionnaire qui veut.
Qu’avons-nous vu
depuis le début du siècle ? L’activisme islamiste d’Al-Qaïda qui a culminé avec
l’attaque au cœur de Manhattan. On a vu aussi deux guerres punitives de
dictateurs régnant en maîtres au Moyen-Orient. D’abord celle d’Irak, décidée
par George Bush. Après la destruction des tours jumelles, il fallait venger
l’affront. Faute de pouvoir envoyer l’armée contre l’insaisissable Ben Laden,
il lui fallait un bouc émissaire. Il a trouvé Saddam Hussein. Pourtant, il ne
détenait pas la moindre preuve que le maître de Bagdad était mêlé de près ou de
loin à l’action terroriste. Il a trouvé une justification pour justifier
l’invasion de l’Irak. Dieu l’aurait investi d’une mission : instaurer la
démocratie au Moyen-Orient. Devant pareille énormité, on peut se poser des
questions sur les capacités des hommes qui gouvernent le monde.
En 2011 a éclaté
la guerre de Libye. Apparemment, le colonel Kadhafi dérangeait des hommes
politiques de premier plan, et parmi eux Nicolas Sarkozy. Il a été enlevé, puis
exécuté aux environs de Syrte. Mais des zones d’ombre restent à élucider sur
les circonstances de sa mort.
L’invasion de
l’Irak et la guerre de Libye ont déstabilisé le Moyen-Orient et créé les
conditions qui ont permis l’émergence de Daesh. L’Irak et la Libye sont en
proie à la division et au chaos. Cela ne fait qu’accentuer la misère du peuple.
Voilà la situation engendrée par des conflits armés que rien ne justifiait.
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